Les éco-gestes permettent de commencer à réduire les consommations d’énergie en entreprise, pour aller plus dans cette voie, il convient de mettre en place une démarche plus structurée.
La transition énergétique s’impose de plus en plus aux entreprises, quels que soient leur taille et leur secteur d’activité. Trop souvent perçue comme des sources de contraintes, si l’optimisation des consommations d’énergie a un coût, elle permet aussi de réaliser de réelles économies et d’améliorer la compétitivité des entreprises.
La démarche pour réduire ses consommations énergétiques et les factures se fait généralement en deux étapes : la réalisation d’un diagnostic énergétique puis la mise en place d’un plan d’action avec un échéancier.
Pour cela, il convient de faire une analyse détaillée des consommations d’énergie de l’entreprise, puis :
- d’améliorer les performances énergétiques,
- d’optimiser les pratiques de l’entreprise,
- d’améliorer la performance des équipements,
- de revoir les contrats de fourniture d’énergie.
La mise en place d’un système de gestion de l’énergie permettra d’identifier, de limiter les dérives et de rechercher de nouvelles économies.
Le diagnostic énergétique
Le diagnostic énergétique se déroule en plusieurs phases. Dans un premier temps, il convient de collecter toutes les données énergétiques des bâtiments. Idéalement, l’évaluation portera sur les trois dernières années afin d’avoir une image plus précise des consommations moyennes de l’établissement.
Cette première étape pourra être complétée par la mise en place, temporaire, d’instruments de mesure pour obtenir une vision plus précise de certains usages ou processus qui ont une forte consommation.
Le recours à une plateforme internet qui cartographie les consommations et les dépenses simplifie grandement l’analyse de la situation existante. Cette plateforme permettra par ailleurs de quantifier les futures économies.
Dans un second temps, il conviendra de faire une visite des locaux afin de permettre une évaluation de la qualité des installations, d’identifier les déperditions d’énergie ou d’effectuer des mesures de consommation. À ce stade, l’entreprise pourra chercher à se faire accompagner, car bien souvent elle ne dispose pas de matériels de mesure et n’a accès qu’à son seul compteur électrique et/ou gaz pour l’ensemble du bâtiment.
L’ensemble des données recueillies fera l’objet d’un rapport qui précisera l’état des lieux des consommations ainsi que des propositions d’action qui pourront être étalées dans le temps par l’entreprise.
Dans les bâtiments tertiaires, l’éclairage et le chauffage sont les deux premières sources d’économie potentielles. Si les systèmes sont assez anciens, leurs mises à niveau peuvent présenter des retours sur investissements rapides.
Concernant les PMI, il est peut-être intéressant de revoir les procédés industriels et ainsi permettre de faire baisser sensiblement la facture énergétique. Un exemple courant concerne les compresseurs d’air pour lesquels il convient de s’assurer que le fonctionnement est cohérent avec les horaires de travail, sans oublier les fuites qui peuvent représenter jusqu’à 20 % de l’énergie consommée.
Quelque soit le secteur d’activité, l’amélioration de l’isolation thermique des bâtiments représente une autre piste d’économie d’énergie même si les retours sur investissements sont souvent plus longs, du fait d’investissements plus importants.
La dernière étape de la démarche consiste à définir un plan d’action. Ce plan propose des solutions pour optimiser les pratiques de l’entreprise, la performance de ses équipements, la mise en œuvre d’énergies de récupération et renouvelables, et l’isolation thermique des bâtiments en cohérence avec la stratégie de l’entreprise.
Pour chacune des actions préconisées, il conviendra de définir un investissement prévisionnel concernant les économies énergétiques et financières, ainsi que le temps de retour sur investissement. Cela permet pour chacune des solutions proposées d’évaluer leur impact financier, mais aussi les degrés de priorité et les moments les plus opportuns pour réaliser les travaux.
Qu’en est-il de la norme ISO 50001
Dans la lignée des normes ISO 9001 et ISO 140001, l’ISO 50001 se fonde sur l’amélioration continue d’un système de management de l’énergie. Cette norme, à laquelle se sont tout d’abord intéressées les grandes entreprises, peut aussi parfaitement s’appliquer à des PME et PMI.
L’ISO 50001 est une norme facultative, même si la certification n’est pas une finalité, son application peut être intéressante pour améliorer la performance énergétique des bâtiments. Elle aide chaque structure à définir un ensemble de méthodes pour baisser leur consommation et, par conséquent, leurs coûts.
Des aides pour la transition énergétique
Il n’est pas toujours facile de s’y retrouver, mais il convient de ne pas oublier les aides et les subventions. En particulier, le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE) permet de financer partiellement les projets d’efficacité énergétique.
Certaines régions proposent des subventions pour aider les PME et les PMI dans leurs démarches de transition énergétique. L’ADEME, de son côté dispose d’un programme d’accompagnement pour les entreprises de moins de 250 salariés afin qu’elles réalisent des économies grâce à des actions simples sur les flux matières, énergie, eau et déchets.
Se préparer dans les meilleures conditions
La transition énergétique s’impose de plus en plus aux entreprises, quelle que soit leur taille. Si ces changements sont souvent perçus comme des sources de contraintes, ils sont aussi des opportunités auxquelles les PME et PMI doivent se préparer, voire anticiper afin d’en tirer un avantage économique et concurrentiel.
Avec les décrets tertiaire et “BACS” les entreprises concernées devront connaître, piloter et réduire leurs consommations d’énergie, avec de premières actions dès 2021 !
N’oubliez pas ! L’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme pas !
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